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19 juin 2023Les enjeux de la décision qui doit intervenir dans les prochains jours sont nombreux : réponse fin juin ! Aperçu d’un sujet au sommaire du prochain Mag Aviron. Pour vous abonner, cliquez ici !
L’aviron de mer, appelé “Coastal Rowing” à l’international, et notamment sa version sprints de plage, à savoir le Beach Rowing, est en passe de devenir une discipline olympique. Le Comité international olympique tranchera fin juin. Dans la foulée de cette décision, nous vous proposerons un podcast sur l’aviron de mer et cette nouvelle pratique en pleine progression en France. Cet épisode sera à retrouver sur les plateformes d’écoute habituelles et sur le site Mag Aviron. En attendant, nous avons posé quelques questions à Yvonig Foucaud, cadre technique national pour l’aviron de mer à la Fédération française d’aviron. Il nous explique tous les enjeux autour de cette candidature pour le Beach Rowing (B.R.).
Si vous ne vous êtes pas renseigné, que ça vous a échappé ou que vous n’avez pas encore vu de vidéo de Beach Rowing… ce n’est pas grave ! On vous fait un récapitulatif. Cette nouvelle discipline associe course à pied et aviron de mer. C’est assez spectaculaire, avec un premier sprint de 50 mètres sur la plage, puis le slalom en bateau sur 250 mètres avant de rentrer et faire le sprint final. A la fin, les participants se jettent sur un buzzer pour remporter la course. Une discipline très visuelle créée par World Rowing (la fédération internationale), au milieu des années 2010. Elle pourrait figurer au programme des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. Pourquoi ?
C’est une façon pour l’aviron de conserver une partie de ses quotas. En effet, notre discipline en perd régulièrement entre les olympiades au profit d’autres sports. Au départ, 550 rameurs pouvaient participer aux Jeux modernes, le chiffre est monté à 600, avant de redescendre. Pour les JO de Paris, 502 rameurs et rameuses sont sélectionnables à travers 14 disciplines. On sait que les courses dans les embarcations poids légers sont amenées à disparaître dès 2028. Le principe est déjà acté. World Rowing cherche donc à compenser cette perte par l’introduction d’une nouvelle discipline : l’aviron de mer.
Une tendance double, car l’aviron de mer prend de l’ampleur chaque année. On comptabilise un peu moins de 10 000 pratiquants en France, totalisant aussi bien les rameurs mer et rivière ainsi que les sportifs mer seulement. Cela représente un quart des licenciés français. L’attrait pour la mer change. Depuis quelques années, la FFA développe la pratique afin de préparer de futurs athlètes sur la discipline.
Le 20 juin, le Comité international olympique rendra donc sa décision. Si le Beach Rowing fait son entrée au programme olympique en 2028 ou 2032, tout s’accélère selon Yvonig Foucaud. La stratégie pourrait être celle de la double pratique comme cela se fait déjà dans d’autres sports afin d’être plus performant. En ski, athlétisme, escrime ou encore kayak, les athlètes participent aux disciplines mères, puis aux relais ou épreuves « freestyle ».
Certaines nations sont déjà entièrement tournées vers le Beach Rowing. C’est le cas de la Grande-Bretagne qui a inventé la discipline sous l’impulsion de Guin Batten, une de ses disciples. Ainsi, les Anglais ne pratiquent pas le « coastal », les courses d’aviron de mer sur 6 kilomètres. Une avance considérable en vue de l’inscription de la discipline aux futurs Jeux ! De même, certains clubs français commencent aussi à se tourner très sérieusement vers le Beach Rowing. C’est le cas à La-Seyne-sur-Mer, Saint-Malo, Arcachon ou même Chambéry par exemple. On peut probablement imaginer un basculement progressif de la pratique chez nous vers le sprint mer, si la discipline venait à devenir olympique.
Avec cette option, le Beach Rowing ferait une entrée fracassante. Pour assurer le show, plusieurs types d’épreuves pourraient être imaginés. Par exemple, un quota pour deux hommes et deux femmes, avec au programme : solo homme, solo femme, double mixte, double hommes et femmes ou encore des relais ! Cela donnerait un coup de fouet à la pratique et permettrait d’animer la plage. Un réel plus pour toute la discipline.
En attendant de s’affronter sur le sable en face à face, retrouvez notre podcast sur l’aviron de mer pour le début de l’été.
Thomas Prongué