Jeux paralympiques : journée de repêchages à Vaires-sur-Marne
31 août 2024Jeux paralympiques : jour de finales
1 septembre 2024Le skiffeur PR1 Alexis Sanchez fait partie des petits nouveaux de l’équipe de France paralympique. Le “scarabée” ne lésine pas sur les efforts pour décrocher la meilleure performance possible. Il s’est qualifié ce matin pour la finale A des Jeux paralympiques.
Le Marseillais Alexis Sanchez n’est pas du genre à se laisser abattre. Après un accident de la route qui lui a valu une double amputation fémorale, il découvre l’aviron lors d’une journée d’initiation dans son centre de rééducation fin 2019. “Dominique Guende, de l’Avi Sourire, m’a fait découvrir ce sport. J’ai essayé sur l’ergomètre et m’a dit que j’avais du potentiel. Elle m’a dit que si j’avais des objectifs, elle m’accompagnerait. Il y a eu un vrai feeling, elle m’a soutenu et m’a beaucoup apporté”.
Son parcours de rééducation a été long, mais il n’a jamais lâché l’objectif de ramer. Après la pandémie de covid-19, Alexis Sanchez est allé à l’Estaque, et a pu essayer sur l’eau. “J’ai adoré le côté glisse, dans le beau cadre à Marseille”.
Il a fait ses gammes, a appris à apprécier l’aviron, avant d’entrer dans une démarche de haut niveau et de rentrer en contact avec Charles Delval. “Je faisais un peu de sport, mais je n’avais pas particulièrement d’hygiène de vie avant. Je ne me rendais pas compte du niveau qu’on allait me demander, mais je me suis lancé dedans”. Il est classifié PR1 à Gavirate, et entre dans le système : convocation, régate à Vaires-sur-Marne et sélection pour savoir qui se présenterait avec l’équipe de France aux mondiaux en septembre 2023 pour la qualification de Paris 2024.
Alexis Sanchez se souvient de son arrivée à Belgrade. “C’est incroyable d’y arriver après 4 ans de handicap, d’arriver au niveau des mondiaux. C’est un niveau que je ne connaissais pas, il y a une grosse émulation, il a fallu que je gère ce côté-là. J’aurais pu faire mieux, je voulais qualifier directement la coque, mais ça m’a servi, ça m’a montré mon niveau et ça m’a poussé à chercher des détails que je ne voyais pas avant”.
Un échec qui a engendré de la frustration, mais aussi qui lui a laissé le temps de peaufiner sa préparation et d’aller chercher encore de l’énergie pour, en mai 2024, décrocher la qualification pour Paris 2024. “C’était fou pour moi, au ponton tout allait trop vite. Il y avait l’émotion, la fierté d’avoir réalisé ça. Je l’avais promis à mon entourage qui m’a soutenu et encouragé”.
L’hygiène de vie, maintenant, ça le connaît. “J’ai fait de gros changements, le sport de haut niveau m’a permis de me cadrer par rapport à ce que je faisais avant”.
Il y a du monde en tribune à Paris. Ce matin, sur un écran en zone mixte, Alexis Sanchez a même pu voir sa mère danser. Il sait que demain, en finale paralympique, il pourra tout tenter. “Je n’ai rien à perdre”.