Les séries et repêchages sont terminés. On connaît enfin le nom des rameuses et rameurs qui auront la chance de briguer, demain, un ticket pour Paris 2024.

@ Mag Aviron-Frank Leloire

Après une journée et demie de courses, un premier verdict est tombé. Le juge de paix de World Rowing, le Rotsee, a reçu les premières conclusions des parties et s’apprête à entendre, demain, les plaidoiries finales. Et c’est sur l’eau, durant 2000 mètres, et à coups de pelle, sans effet de manche, que les athlètes vont devoir s’exprimer dans un sprint final pour espérer obtenir un jugement en leur faveur. Et ces athlètes jouent gros : non seulement ils qualifient leur bateau, mais ils inscrivent leur nom sur leur coulisse pour Paris 2024.

Et parmi les 35 équipages – toutes disciplines olympiques et paralympiques confondues – qui pourront prétendre à poursuivre leur route jusqu’aux Jeux de Paris, figurent 7 bateaux français.

Dans chacune des disciplines concernant les embarcations tricolores, il faudra terminer premier ou deuxième de la finale.

Ainsi, c’est pour Alexis Sanchez, en skiff PR1, la tâche sera plus compliquée : seul le premier s’alignera sur le plan d’eau de Vaires-sur-Marne le 30 août prochain. Face à lui, le plus sérieux concurrent sera le skiffeur brésilien, qui avait obtenu le deuxième temps sur les séries derrière le tricolore.

Pour chacun des autres bateaux français, deux chances de courir à la maison, sur les eaux de Vaires-sur-Marne dont le site commence à prendre des allures olympiques, avec des tribunes totalisant 24000 places assises qui viennent tout juste d’être installées. En para-aviron, ce sera ainsi le cas de Benjamin Daviet et Perle Bouge qui devront se méfier des Allemands, mais aussi des Israéliens.

Laura Tarantola et Claire Bové ont prouvé en série du deux de couple poids léger qu’elles n’étaient pas venues sur le Rotsee pour rien, dominant leur course. Mais elles devront se méfier des Grecques, médaillés d’argent eux Europe il y a moins d’un mois, sans oublier les Australiennes qui ont remporté le repêchage aujourd’hui…

Même discipline, mais chez les hommes, avec un trio qui devrait se disputer les deux tickets : Hugo Beurey et Ferdinand Ludwig bien sûr, mais aussi les Allemands et les Grecs qui ont affiché de belles performances, ces derniers remontant même sur les tricolores en série. Tout juste derrière les Polonais, mais aussi les Autrichiens et les Portugais, sortis du repêchage.

Deux bateaux, au regard du nombre d’engagés, étaient d’ores et déjà qualifiés en finale. Le deux sans barreur d’Emma Cornelis et Joséphine Cornut-Danjou seront ainsi alignées face à de solides paires, comme les Danoises qui ont survolé la course préliminaire, mais aussi les Allemandes, les Croates et les Néo-Zélandaises qui ont toutes fini le parcours à quelques dixièmes de seconde d’écart les unes des autres.

Le quatre de couple féminin de Violaine Aernoudts, Jeanne Roche, Hélène Lefebvre et Elodie Ravera-Scaramozzino s’est lui aussi, en course préliminaire, retrouvé confronté aux Américaines et aux Ukrainiennes qui n’avaient pas décroché leur ticket pour Paris à Belgrade l’an dernier, ainsi qu’aux Canadiennes qui ont-elles aussi affirmé de belles ambitions à Lucerne.

Chez les hommes, le tout nouvel équipage composé de Valentin Onfroy, Victor Marcelot, Yoann Lamiral et Théophile Onfroy sera le challenger de la discipline. Composée il y a tout juste deux semaines à l’issue des piges de Vaires-sur-Marne qui devaient déterminer si le skiff serait le septième bateau à disputer une qualification, l’embarcation a montré ses progrès entre sa série et son repêchage et qu’elle n’a rien à perdre mais tout à gagner ici. Mais là encore, les nations coutumières de la catégorie sont bien présentes en tête d’affiche.

Une autre inconnue va s’inviter dans les débats demain : la météo. Si les deux premières journées de cette régate de qualification se sont déroulées sous un ciel clément et propice, les conditions devraient se dégrader demain sur le Rotsee.

Verdict final demain sur le Rotsee pour celles et ceux qui rejoindront leurs compatriotes déjà qualifiés pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris.