La cité varoise va accueillir 28 pays et 450 rameurs pour les Championnats d’Europe d’aviron de mer (1-3 septembre). Un événement que l’Aviron Seynois prépare depuis de longs mois… car la compétition en cache finalement trois !

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“La Fédération française d’aviron ne peut que se féliciter d’avoir un club comme l’Aviron Seynois qui met autant d’énergie pour développer l’aviron de mer depuis trois ans.” Yvonig Foucaud ne passe pas par quatre chemins pour décrire et applaudir le travail du comité organisateur de La Seyne-sur-Mer et ses 200 bénévoles qui œuvrent sans relâche pour la réussite des Championnats d’Europe (1-3 septembre).
Hôte des Championnats de France de Beach rowing sprint en 2022, la cité varoise va mettre à profit toute l’expérience qu’elle a engrangée, cette fois-ci pour un évènement à caractère continental. Elle se trouve dans la dernière ligne droite et s’apprête à toucher enfin au but après plusieurs mois de préparation sous l’impulsion de Michel Coulomb. Présent à Oeiras en 2021 et à Saundersfoot en 2022 pour assister aux Championnats du monde puis à Excenevex en juin dernier pour les épreuves nationales, le très actif et passionné président de l’Aviron Seynois s’est démené. Car derrière les Europe se cache en réalité un triple défi. En l’espace d’un week-end, la Baie des Sablettes sera le théâtre de la régate des clubs en mer (282 inscriptions, 7 épreuves), du Championnat d’Europe d’endurance des nations (101, 3) et celui de Beach rowing sprint (104, 6).
Retransmission en direct
“L’autre particularité, c’est qu’une compétition aussi grande soit organisée en plein été, complète Yvonig Foucaud. En plus du défi logistique de base et de l’accueil de 450 rameurs (NDLR : un millier de personnes en comptant l’encadrement et les partenaires), il faudra prendre en considération tous les vacanciers encore présents dans le Var en ce début septembre.” On ne se plaindra pas de l’afflux local comme étranger qui contribuera à la valorisation de l’aviron de mer, quand bien même il faudra surveiller les nageurs intrépides qui s’aventureront sur le parcours très stratégique des épreuves d’endurance (4 km en série le vendredi matin, 6 km pour les finales du vendredi après-midi et du samedi matin) et de sprint.
Les plus téméraires n’auront de toute façon pas besoin de se mouiller dans la Méditerranée pour assister aux courses au large. Des écrans seront disposés sur la plage et retransmettront les scènes captées par les équipes de Marie Image Production (ces joutes seront également à suivre sur notre page Facebook et notre compte Instagram). Un village verra le jour à proximité directe du site, dans le parc Braudel. La zone comportera notamment une buvette, une exposition du Comité olympique ou encore les tentes des partenaires et la zone de repos pour les athlètes.
Défense de titres, premiers pas internationaux…
Ces derniers seront donc au nombre de 450. Ils représenteront 28 pays du Vieux Continent tels que Malte, Monaco, la Pologne, la Turquie… Si l’Espagne, nation dominante de la discipline, est également de la partie, la France n’est pas en reste : 16 clubs de l’Hexagone ont entériné leur participation et l’équipe nationale, médaillée à cinq reprises lors de la dernière édition, a inscrit plusieurs équipages. Privée de l’actuel champion de France du solo de BRS Alexis Fortier (forfait sur blessure), la sélection tricolore est composée des juniors Geoffrey Guillon (solo, SN Monaco), Agathe Rombaut (solo, RC Marseille), Aurore Combes et Aurélien Martin (double mixte, Grau du Roi et Arcachon), ainsi que par les seniors Elodie Ravera (solo, Encouragement), Vincent Noirot (solo, AC Lyon Caluire) et le double mixte composé d’Edwige Alfred et de Ludovic Dubuis.
Sacrés en longue distance à San Sebastian, la rameuse de l’Aviron Seynois et son coéquipier de Monaco entament la défense de leur titre. En l’absence des champions d’Europe du BRS, ils tenteront également de faire mieux que la médaille d’argent acquise en 2022, mais il faudra pour cela écarter l’un des duos anglais. Elodie Ravera (Encouragement) effectuera ses premiers pas internationaux en sprint, elle qui challengera en endurance la championne du monde en titre Jessica Berra (Endaika Arraun) et la multi-médaillée azéri Diana Dymchenko.
Le soleil devrait globalement trôner dans le ciel varois, mais le vent pourrait bien jouer des tours aux rameurs. Des rafales à 80 km/h sont annoncées pour jeudi après-midi et devraient se reproduire samedi et dimanche. Des conditions changeantes qui plairont aux marins, mais qui pourront mettre à mal les favoris proclamés… et réserver de nombreuses surprises.