Après la Méditerranée pour le beach rowing, direction la Mer du Nord pour l’aviron de mer
22 mai 2024Lucerne : première journée de la coupe du monde
24 mai 2024Du 24 au 26 mai, alors que l’aviron français aura les yeux braqués sur Dunkerque et la Mer du Nord, on n’oubliera pas non plus que les Bleus seront alignés sur les eaux plus calmes du Rotsee pour la deuxième étape de coupe du monde.
Dès demain, les trois équipages qualifiés à Belgrade lors des championnats du monde vont retrouver les adversaires qu’ils reverront dans quelques semaines sur les eaux olympiques des Vaires-sur-Marne.
Mais il ne faut pas oublier qu’ils ont été rejoints, mardi, par deux autres embarcations. Une matinée qui a livré son lot d’émotions au ponton d’honneur, avec un total de quatre nouveaux équipages en lice pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, et uniquement avec des premières places en finales de cette régate finale de qualification. Une matinée à quitte ou double, mais qui a porté ses fruits.
Le premier à s’élancer sur le Rotsee a débloqué le compteur des bateaux qualifiés fut Alexis Sanchez, en skiff PR1, maîtrisant ses concurrents jusque sur la ligne d’arrivée. “Je suis dit que ce serait à celui qui en voulait le plus, et j’en voulais beaucoup. Le coach m’a dit d’être léger, de pas surjouer dans le premier 1000, d’être intelligent et lucide. J’ai un gros starter, j’en ai profité. Ca représente beaucoup, depuis mon accident je me suis dit que j’allais faire les Jeux. C’est 4 ans de travail, j’ai tout mis en place pour ça, c’est beaucoup de sacrifices, j’ai été accompagné par énormément de personnes, je les remercie pour tout. J’ai de la chance d’être ici, je leur dois aussi. Cette qualification, c’est un remerciement pour tous ceux qui m’ont accompagné et ont fait des efforts”.
Les doubles poids léger allaient enchaîner chacun à leur tour. Laura Tarantola et Claire Bové ont pris les commandes devant les Grecques, les distançant et creusant l’écart, avec une avance de plus de deux secondes au passage de la tour d’arrivée. “On en a rêvé, lance Claire Bové, on avait peur de ne jamais l’avoir, on est vraiment contentes”. Direction Paris pour les vice-championnes olympiques. “C’est une finale, poursuit Laura Tarantola, tout est remis à zéro, on ne savait pas ce qu’avaient fait les autres. On avait la tête dans le guidon, j’étais focus sur le fait de suivre Claire”.
Elles n’ont pas quitté le ponton d’honneur, attendant leurs homologues masculins Hugo Beurey et Ferdinand Ludwig, qui avaient eux aussi dans leur sillage un équipage grec, mais la détermination des tricolores fut plus fortes de 19 centièmes ! “On sait qu’on a été performants la saison passée, note Hugo Beurey, on sait aussi qu’on n’a pas été performants. Mais depuis le début de l’année, on a fait une bonne préparation et on est contents du niveau qu’on a pu atteindre”. “Ca s’est déroulé comme on a prévu, poursuit Ferdinand Ludwig, on a notre point fort avec le départ, on gère notre course au milieu et on accélère à la fin. On a encore pas mal de choses à gagner, mais on a joué sur nos qualités”.
Benjamin Daviet et Perle Bouge ont décroché le dernier ticket pour Paris, à la lutte avec les Israéliens qui ont effectué une belle remontée en fin de parcours, mais les Français ont sus résister aux attaques et ont franchi la ligne d’arrivée en tête avec 23 centièmes d’avance. “On a été la chercher celle-là ce matin, lance Perle Bouge, on était concentrés, morts de faim. On est deux guerriers, ce qui nous a sauvé c’est de partir fort. On ne réalise même pas qu’on est à Paris dans quelques mois. On a peu de kilomètres ensemble, on a encore deux mois pour travailler”. “Réaliser ce projet avec Perle, continue le biathlète, c’est la récompense des efforts mis tous les deux ensemble. C’est une force de la nature, un fort caractère, on se complète bien”.
Le deux sans barreur féminin avec Emma Cornelis et Joséphine Cornut-Danjou, tout comme le quatre de couple féminin de Violaine Aernoudts, Jeanne Roche, Hélène Lefebvre et Elodie Ravera-Scaramozzino et le quatre de couple masculin de Valentin Onfroy, Victor Marcelot, Yoann Lamiral et Théophile Onfroy ont eux aussi réalisé de belles courses, se classant chacun quatrième.
Place maintenant à la deuxième manche de coupe du monde, avec six bateaux engagés par la Fédération française d’aviron. Les trois premiers ont gagné leur ticket pour Paris l’an dernier, lors des mondiaux de Belgrade.
Le quatre sans barreur masculin de Thibaud Turlan, Guillaume Turlan, Benoît Brunet et Téo Rayet n’en est pas à sa première régate internationale cette année. Médaillés de bronze aux Europe de Szeged fin avril, ils vont retrouver leurs adversaires de la finale des championnats du monde de Belgrade. Une revanche à prendre sur ces concurrents, le couteau entre les dents pour les tricolores qui avaient fini sixièmes en Serbie.
Pour les deux de couple, ce sera la première sortie internationale en 2024. Hugo Boucheron retrouvera son coéquipier habituel depuis maintenant 9 ans, Matthieu Androdias. Face à eux les tenants du titre mondial, les Néerlandais, mais aussi d’autres embarcations qui figuraient dans le top 6 à Belgrade en septembre dernier.
Margaux Bailleul et Emma Lunatti vont elles aussi retrouver leurs adversaires de Belgrade, aussi bien les bateaux contre qui elles ont ramé en finale A, mais aussi d’autres embarcations qui avaient terminé à des places d’honneur. Une revanche à prendre également.
Lucerne sera également l’occasion pour Aurélie Morizot et Baptiste Savaete de se dégourdir les jambes en compétition. Les deux skiffeurs étaient présents durant la régate de qualification au titre de remplaçants, ils vont maintenant pouvoir prendre à une compétition, après les championnats d’Europe de Szeged, où l’Aixois avait terminé avec le bronze. Un métal qu’il avait également remporté sur le Rotsee l’an passé pour la dernière manche de coupe du monde.
Début des affrontements demain matin, aux environs de 10 h pour le clan tricolore.