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19 mars 2024A sept mois tout juste du prochain rendez-vous qui sera électif, la FFA s’est réunie en assemblée générale pour tirer le bilan de 2023, avec des indicateurs positifs, même si quelques points de vigilance apparaissent.
Une assemblée générale studieuse, dans une ambiance d’écoute. C’est ainsi que l’a qualifiée son président, Christian Vandenberghe, après avoir passé en revue dans tous les domaines la vie de la Fédération française d’aviron devant les représentants des ligues et des comités départementaux. A peine une trentaine de ces derniers étaient représentés, ce qu’il a regretté.
Une fédération qui, en termes de licenciés, se porte bien, avec une hausse de plus de 4 % depuis 2 ans, et 430 clubs en comptant l’outre-mer.
L’assemblée générale a débuté par des messages vidéo, enregistrés par différentes personnalités : Denis Masséglia, ancien président de la FFA et du CNOSF, Jean-Christophe Rolland, président de World Rowing… Des attentions particulières qui ont permis d’introduire les différents comptes-rendus qui ont suivi.
“La saison 2023 fut riche en événements internationaux et nationaux, en transformation de notre modèle de gouvernance, de notre modèle économique mais aussi de notre développement des pratiques”, a débuté Christian Vandenberghe. En effet, la France a accueilli les championnats d’Europe d’aviron indoor à Coubertin, les championnats d’Europe à Brive, les mondiaux U19 à Vaires-sur-Marne et les championnats d’Europe d’aviron de mer à la Seyne-sur-Mer. “Nous apprendrons plus tard le choix du CIO : l’aviron de mer beach sprint sera épreuve olympique à Los Angeles 2028 ! Là aussi, la Fédération a bien anticipé cette décision importante avec la création d’une équipe de France d’aviron de mer dès 2022. Et même si l’aviron de mer est maintenant reconnu par le ministère des Sports et l’ANS comme discipline de haut niveau, l’ANS n’a pas encore prévu de soutien financier pour son développement. Nous avons augmenté le budget mer de 18 % en 2024 sur nos fonds propres”.
Des championnats qui ont été déficitaires, hormis les mondiaux U19, Christian Vandenberghe pensant que “World Rowing doit revoir son cahier des charges et ses prétentions financières à la baisse”.
Budget 2024 : hausse des prix des licences et des coulisses lors des championnats
Le budget de la FFA a également été adopté. L’occasion pour son président de noter que l’équipe en place donne à chaque fois des indicateurs de mise en œuvre du projet fédéral, à savoir 93 % depuis le début de la mandature, et le taux de réalisation de chacun des points. Ainsi, au global, le taux d’atteinte des objectifs est à 80 %. Un exemple, sur le partenariat, sur les 250 000 euros visés, 100 000 ont été décrochés. Ainsi, le compte de résultats 2023 laisse apparaître un léger déficit. Le budget prévisionnel pour 2024 s’élève à 9,3 millions d’euros. “Le budget était de 6,8 millions en 2019, 6,4 millions en 2020, nous l’avons considérablement augmenté”. Le rapport du trésorier montre ainsi les nombreuses aides et soutiens des pouvoirs publics, en hausse de 10 %, mais aussi les mécénats financiers et en nature.
Quant au prix des licences, le choix a été fait d’en limiter la hausse pour les membres de moins de 23 ans (4,5 % soit moins que l’inflation), et 10 % pour les autres.
Le prix des sièges sur les échéances nationales a également été revu à la hausse. Des championnats qui coûtent en termes d’organisation plus de 550 000 euros, mais n’en rapportent que 250 000. “La hausse devrait faire rentrer 90 000 euros, commente Christian Vandenberghe, cela ne comblera pas la différence, mais permettra de réduire l’écart”. Un budget qui a été voté à une large majorité.
Deux à trois bateaux qualifiés à Lucerne
Le président de la FFA a également abordé le bilan des mondiaux de Belgrade. “Notre équipe de France a qualifié six bateaux lors des championnats du monde de Belgrade 2023, trois en olympique et trois en paralympique, nous en espérons deux voire trois de plus lors de la régate de qualification mi-mai à Lucerne”. Un autre indicateur sur lequel il avait souhaité revenir, toujours dans le cadre de la feuille de route du projet fédéral et des axes de ce dernier. “C’est un point qui n’a pas été entièrement accompli, mais nous avons voulu être transparents sur ce sujet”. La Fédération a souligné le soutien à ses athlètes en convention d’insertion professionnelle ou en convention d’accompagnement à l’emploi ; un nombre qui est passé de 15 aux jeux de Tokyo à 34 aux jeux de Paris.
Une nouvelle gouvernance et une représentation accrue
La prochaine assemblée générale sera élective. Elle aura lieu le 16 novembre et présentera une nouveauté : le vote des clubs, avec le principe d’une voix, une licence. Les clubs représenteront 60 % des suffrages, les ligues 30 % et les comités départementaux 10 %. La parité sera également obligatoire dans le comité directeur. “Elle est déjà en vigueur dans le bureau directeur, note Christian Vandenberghe. Je tiens à saluer l’énorme travail sur les modifications de la gouvernance opéré par Vincent Busser et Martine Scotton”.
La FFA a également augmenté sa représentation dans les instance nationales et internationales : au CNOSF avec Christian Vandenberghe au Club France des partenaires, Bénédicte Ouvry dans la commission mixité et différence des genres, Anne Tollard-Nottelet au club France des parlementaires. Auprès de World Rowing, Pierre Goudet a rejoint la commission médicale. “La FFA est sur tous les terrains, il est important de mettre nos pions partout”.
Bénédicte Ouvry grande médaille d’or de la Fédération
L’assemblée générale a également permis de mettre en avant le travail d’un de ses membres. Et c’est Bénédicte Ouvry qui a été choisie par le comité directeur. Communication, prise en charge du club des dirigeantes, ligue de Normandie, club de Dieppe… Ses casquettes sont multiples, et elle a œuvré depuis des années au rayonnement de l’aviron à tous les niveaux. C’est sur ces critères et les services rendus à l’aviron français que la FFA s’est basée pour lui décerner la grande médaille d’or. Avant que de nouveaux messages vidéo ne viennent saluer le travail de la FFA : celui du président du CNOSF David Lappartient, de Marie-Amélie Le Fur présidente du CPSF et de Tony Estanguet, président du Cojo de Paris 2024. “Notre Fédération est l’objet de nombreuses attentions, conclut Christian Vandenberghe, elle compte”.