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4 juillet 2024Nous vous avions annoncé sa traversée de l’océan Pacifique en duo avec Liz Wardley. La rameuse du Havre Lena Kurbiel a entamé la troisième semaine de cette traversée et fait un retour sur le début de son aventure.
Elles sont parties de Monterey, en Californie, le 8 juin à 9 h pour un périple qui doit les emmener vers l’archipel d’Hawaï. Lena Kurbiel et Liz Wardley sont désormais à la moitié de leur parcours sur les eaux de l’océan Pacifique. “Nous sommes parties sous la clameur de la foule de supporters, note Lena Kurbiel, le départ a aussi été accompagné par des baleines, des orques et des éléphants de mer qui se sont donnés le mot pour nous suivre. Assez rapidement, les côtes ont disparu et nous étions seules avec 4500 km devant nous. Dès l’entrée en matière, j’ai eu ma première leçon de marketing trompeur : l’océan Pacifique était tout sauf pacifique. Vagues, pluie, froid et vent soutenu nous ont bercées pendant presque 10 jours. En revanche, grâce à notre option très au sud, nous avons réussi à échapper au pire de la tempête et surtout à être en tête de la course”.
Etre seule au milieu de l’océan lui plaît particulièrement. “Nous avons des moyens de communication, mais j’avoue qu’être plongée dans mes pensées sans la distraction des réseaux sociaux est vraiment rafraîchissant. Certains prient pour être en paix intérieure moi je rame sur le Pacifique”.
Elle apprend également de sa coéquipière Liz Wardley. Les deux rameuses ont 25 ans de différence d’âge, et profiter de son expérience océanique est un enseignement pour la jeune Havraise.
Mais traverser le Pacifique n’est pas tout rose. Il faut tenir compte du mal de mer dont Lena s’est débarrassée au bout de trois jours, des objets flottant sur l’océan, comme des tonneaux, des bâches, des morceaux de bois et… des cargos !
La fatigue se fait également ressentir, avec un rythme de deux heures de sommeil et deux heures de rame. “Quand on est habituée à dormir 8 heures dans un lit douillet, dormir habillée dans son ciré et ses chaussures dans une minuscule cabine balancée d’un bord à l’autre n’est pas aussi reposant, mais on s’habitue à tout”.
La casse est également au rendez-vous : voies d’eaux, pelles cassées, blessures, douleurs musculaires, bleus et ampoules, ongles qui se détachent…
Dans un peu moins de deux semaines, elles arriveront sur les côtes d’Hawaï. Une arrivée qu’elles attendent et appréhendent.