Le rideau est tombé sur la deuxième étape de coupe du monde à Lucerne. Les Bleus ne ramèneront de Suisse que de l’argent, mais en une seule médaille.

Elle a commencé sous les nuages et la pluie, elle s’est achevée sous le soleil. La deuxième étape du circuit World Rowing de la coupe du monde d’aviron s’est tenue du 24 au 26 mai sur le Rotsee, à Lucerne. Une exception tous les quatre ans, le Rotsee accueillant le week-end précédent la régate finale de qualification olympique et paralympique. Les nations plantent ainsi leur tente et leurs avirons pour une plus longue période en Suisse, avec des allers et venues d’équipages variant d’une compétition à l’autre. Quelques-unes font le choix de faire doubler les bateaux récemment qualifiés, afin qu’ils affrontent directement ceux qui, lors de l’étape de coupe du monde, ont généralement acquis leur ticket pour les Jeux lors des mondiaux en fin de saison précédente.

La France avait donc inscrit ses trois coques qualifiées à Belgrade en septembre 2023 : les deux de couple, ainsi que le quatre sans barreur masculin. Les deux premiers effectuaient sur le Rotsee leur première sortie internationale de la saison, le quatre sans barreur avait quant à lui pris part aux championnats d’Europe le mois dernier et y avait remporté le bronze.

Aux côtés de ces bateaux les deux skiffs poids léger, qui avaient fait office de remplaçants le week-end dernier, et un quatre sans barreur masculin composé aux trois quarts de rameurs U23.

Le premier médaillé fut justement Baptiste Savaete, en skiff poids léger, le samedi en début d’après-midi. Le rameur d’Aix-les-Bains s’est offert l’argent sur le Rotsee, après le bronze l’an dernier. “Il faut toujours se méfier de tout le monde, et quand j’ai vu l’Italien qui revenait à la fin, je me suis dit que ce n’était pas possible. Pas encore une fois troisième, il faut que je passe au niveau au-dessus. C’est une course qui était assez aboutie, à la fin je réussi à lancer un enlevage costaud, ça valide les axes de travail qu’on avait prévus avec le coach”.

Aurélie Morizot a quant à elle bien bataillé dans sa finale du skiff féminin, mais c’est à la quatrième place qu’elle a terminé pour 11 centièmes, après avoir été troisième jusqu’à mi-parcours, cédant aux attaques de la Britannique.

Deux finales A le dimanche matin, dans les disciplines olympiques. Les premiers à s’élancer sur le Rotsee furent Thibaud Turlan, Guillaume Turlan, Benoît Brunet et Téo Rayet. Les tricolores affrontaient les leaders de la discipline, dont les champions du monde en titre. Des champions du monde qui ont finalement dû se contenter du bronze, les Américains s’emparant de l’or et les Néo-Zélandais de l’argent. Un bateau tricolore qui, comme l’avait confié Benoît Brunet, est venu à Lucerne travailler mais aussi disputer des courses de niveau olympique. Cette finale A en fait bien partie.

Hugo Boucheron et Matthieu Androdias Avaient quant à eux directement les Néerlandais dans la ligne d’eau voisine. Une course dans laquelle la domination fut bien entendu hollandaise, et dans laquelle les Français n’ont pas pu aller au-delà de la cinquième place. Il reste encore du travail à accomplir, comme l’a rappelé le DTN. 60 jours qui vont devoir être intenses. Mais Alexis Besançon, l’a confirmé. “J’y crois à fond, je suis remonté comme une pendule”.

Deux bateaux avaient achevé leur parcours à Lucerne en finale B

Le deux de couple féminin de Margaux Bailleul et Emma Lunatti, dernier en série, avait dû passer par repêchage et l’avait remporté haut la main. Mais en demi-finale, les deux rameuses n’ont pas réussi à s’inscrire dans le trio de tête et ont terminé à la cinquième place. En finale B, après avoir mené les débats sur le premier 1000, elles ont peu à peu cédé du terrain pour franchir la ligne d’arrivée en sixième position.

Le jeune quatre sans barreur avec Florian Ludwig, Alistair Gicqueau, Nikola Kolarevic et Armand Pfister avait lui aussi dû passer par le repêchage. Il faut dire que le plateau présent à Lucerne était relevé. Les jeunes tricolores ont finalement terminé à la deuxième place de la finale B, derrière les Suisses récemment qualifiés pour Paris 2024.

Retour plus détaillé très prochainement, et dans le prochain numéro de Mag Aviron !