PR1, PR2, PR3… quésaco ?
29 août 2024Jeux paralympiques : premier jour de régate à Vaires
30 août 2024Avec son entrée au programme des Jeux paralympiques, le deux de couple mixte PR3 suscite déjà de nombreuses vocations et plusieurs nations sont prétendantes au podium… dont la France.
En 2022, lors des mondiaux de Racice qui suivaient les Jeux de Tokyo, on savait déjà que le deux de couple mixte PR3 serait au programme des Jeux paralympiques de Paris 2024, passant ainsi de quatre à cinq disciplines. Une médaille potentielle de plus à remporter. Et la France envoyait un premier signal fort : elle décrochait l’or mondial en République tchèque.
Depuis, l’embarcation a connu quelques péripéties, les deux protagonistes de l’époque quelques mésaventures… aboutissant à un nouvel équipage qui va faire ses premières armes à l’international, mais qui a déjà évolué sur l’eau. Guylaine Marchand avait déjà ramé l’an dernier lors de la préparation des mondiaux avec Laurent Cadot, en attendant qu’Elur Alberdi ne puisse reprendre.
Laurent et Guylaine n’en sont pas à leurs premiers Jeux. Laurent Cadot est olympien et a pris part aux Jeux d’Athènes et de Pékin, Guylaine Marchand est paralympienne et était dans le quatre barré à Rio. La construction réelle du bateau a commencé en stage, après des piges réalisées à Vaires-sur-Marne. L’objectif : arriver au maximum des capacités individuelles et collectives le 30 août.
“Ca fait un an que je me prépare pour Paris, commentait Guylaine Marchand début juillet, nous étions en collectif élargi tout l’hiver, on a fait du travail tous ensemble. Ce travail collectif nous a permis de progresser individuellement, tant physiquement que techniquement, pour arriver au final à la dernière sélection. Je suis ravie d’être dans le bateau avec Laurent”.
Ils se nourrissent de leur expérience de leurs Jeux précédents pour Paris. “Rio c’était arrivé très vite pour moi, note Guylaine Marchand. Tu te projettes dedans et tu ne te rends pas compte de ce que tu vis. Paris a été plus réfléchi pour moi, je savais quelles avaient été mes erreurs précédentes et ce qu’il fallait mettre en place pour performer. Je l’ai donc abordé plus sereinement”. La façon dont Laurent Cadot aborde Paris est différente. “Quand j’ai eu mon problème de santé, je préparais 2012. Je prends les Jeux de Paris avec l’expérience que j’ai eue sur les anciens Jeux, mais aussi pour une bonne construction du futur. C’est une grande fierté d’y participer, surtout au moment de la sélection. Avant, ce n’était pas quelque chose de palpable. Je l’ai vécu comme un moment fort émotionnellement. J’ai une envie débordante de donner le maximum, ce sera démultiplié car c’est sur Paris”.
De l’échange, du ressenti, l’écoute de la coque… Une façon de travailler commune qui est une force. “On va vite l’un vers l’autre, ajoute Laurent Cadot, on fait des concessions techniques, on n’a pas la même longueur, pas la même force, il y a la relation homme-femme à gérer aussi”.
Une catégorie qui s’est densifiée, avec de sérieux concurrents du côté de l’Australie, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne… L’objectif : tout donner et n’avoir aucun regret !